vendredi 28 août 2015

Explorer#1 (Compilation Infiné) : le luxe pour tous.

On peut comprendre que si vous n’avez pas de sous, vous faites vos courses chez « pas cher ». On peut estimer que ne roulant pas sur l’or, vous évitez le concessionnaire Jaguar. On peut admettre que si votre revenu est maigre, vous ne logiez pas dans le gras du XVIème arrondissement.
Mais pour la musique ? C’est exactement le même prix  à payer pour se tartiner les tympans de choses gluantes et d’écouter des merveilles ! Pas un € supplémentaire pour entendre du rap sans syntaxe, du air-and-bee sans âme, des chan-soupes populaires fades vs. se sublimer l’oreille avec de jolis sons et des merveilles en stéréo.
Regardez du côté du label Infiné : un véritable écrin pour perles musicales à la portée de vous, de moi, de votre voisin, du PDG et du geek, du lycéen et du retraité, du hipster et du comptable. Easy music for the hard to please est leur devise, belle et bonne direction.
Quelques exemples, parmi d’autres : Aufgang, Bruce Brubaker , Arandel ou Rone ! N’en jetez plus, le chroniqueur se fera une joie d’explorer encore et encore ce coffre aux merveilles dans les mois à venir…
Pour l’heure, parlons d’une compilation de référence.
Explorer #1, dans son camping car rallongé, argenté et scintillant, embarque 11 passagers élégants et à forte personnalité. Des artistes de la galaxie électronica et techno, des as du synthé et du séquenceur, de la nappe polyphonique et du mix multipistes. Que du beau et du bon, qui aura été diffusé au compte-gouttes cet été 2015 et sort donc en cette fin août, pour vous garder en bouche un goût d’été, de soleil et de ces joies fugaces qui restent pourtant longtemps dans la mémoire émotionnelle.
L’auteur de ces lignes a ses 5 préférés, et vous pourrez en juger différemment bien sûr !
Manoir (Dentelle), obsédant, calme et onirique, pour une sieste entre des oliviers centenaires, avant un cocktail de vernissage tout de blanc vêtu.
Jozef K + Winter Son (Blind into the dark), un trip de planeur immaculé entre des cimes enneigées et séculaires. Fermez les yeux, le pilote automatique s’occupe de tout.
Almeeva (Savage), onirique et fort, des airs et sons captés par nos souvenirs tièdes dans les meilleurs remix de Depeche Mode  et c’est un compliment.
Vanessa Wagner (What arms are these fro you) : pièce de piano solo tout à fait magnifique et rafraîchissante.  Digne d’être le générique d’une émission de radio aimée et belle.
Et  mon highlight privé, 9 minutes 55 dans en Première Classe sur Japan Airlines, en direction d’un séjour balnéothérapie dans un Mandarin oriental, assis entre Miss Kittin et Nina Kraviz, un verre de Château Margaux 1961 à la main : Secrets of Elements (The effect of butterfly destiny). Effet papillon, qui déclenche le bien-être et l’apaisement.
Vous voyez, lecteurs, amis et public, pour une somme modique, vous pouvez vos procurer l’excellence en musique au prix de la médiocrité, le rêve au prix du tintamarre, la classe pour le montant du vacarme.
On vous remercie infinément, tous ceux qui ont travaillé pour nous procurer cela.


Jérôme « Explorer #2 » V.