vendredi 27 mars 2015

Three Headed Dog : un cerbère sévère pas pépère

Moi ce que j’aime dans les groupes qui défendent le drapeau rouge et noir de la barricade anti-ennui érigée par Closer Records, c’est qu’on a affaire a du vrai et bon rock and roll.
Pas du fake, du pourave, du nazebroque : non, non, juste de la qualité-tradition homologuée ISO 666666. Label Marshall-Fender-Gibson. Mention larsen, certification overdrive. Comme chez l’épicier du coin et pas le supermâché OGM de la chansonnette pipo-l’amigo !
Prenez les gaillards de Three Headed Dog, mousquetaires de la chanson qui fait mal et qui décolle en vibrant vers des cieux américains. Ces trois garçons dans le ventre, ces boys qui don’t cry, ces uncommonmenfromars, ces beauty and the beast, ces citoyens au dessus de tout soupçon… nous livrent une galette brûlante appelée « Howling At The Sun » qui fait du bien par où elle passe ! (on a bien dit les oreilles, hein ?)
Les rythmiques puissantes, martiales et lancinantes permettent aux riffs entêtants de s’exploser sur le boulevard de la Muerte. Un solo troue le brouillard de temps à autre et vient frapper l’auditeur de trois accords dans le cortex. La basse tonne, les accords accourent. Le son hait lumière, du feu sans artifice, l’explosion sans les boulets.
On tape du pied, on agite sa santiag’ et on relève son col en écoutant le Three Headed Dog, qui vous mordra partout en bavant si vous ne bronchez pas.
Vous êtes prévenus, le chien à trois têtes aboie et la caravane trépasse, je suis certain qu’en live ces messieurs mettent le feu aux rideaux et que les girls les regardent avec les yeux humides d’Eurydice aux Enfers.
Cela tombe bien, Cerbère en garde la porte, donc restez au chaud et hurlez : « flammes je vous aime ! », ça fera couleur locale !


Jérôme « Styx » V.